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Lis-moi

30 novembre 2009

Amour de Panurge

Aimer et être aimé. Voilà le triste constat de notre société tout entière  tournée vers ce concept  abstrait et  dénudé de raison. 
Après tout, qui est mon âme sœur ? Peut être mon pire ennemi, mon stricte opposé,. Lucifer au bras de l’ange. Ou peut être bien que l’amour de ma vie se cache derrière la personne qui me ressemble en tout points, celle qui n’apprécie que ce que j’aime, ma moitié absolue qui ne vie que pour moi et moi pour ses beaux yeux.

Mais comment croire encore à cette fiction d’amour éternel ?


Nous y croyons pour la simple et mauvaise raison que ce roman donne un sens à nos vie, un but à atteindre par dessus tout, une cible marquée d’une grande croix rouge imprégnée dans nos esprit depuis l’adolescence.  L’amour n’est qu’ un justificatif à nos erreurs, un mot des parents pour nos absences,  une lettre du docteur pour notre tristesse…
Certains me diront: «  oui tout ça c’est bien moche mais la joie dans tout ça ? Le plaisir de l’être fusionnel ? La passion immortelle ? »
Je tiens à le dire, « ceux » là m’énervent. Que nenni chers puristes,  être amoureux est une joie fatale.
Un bonheur court et limité, qui ne fait que précéder l’orage.
En effet, ce sont sûrement les plus beaux moments de votre vie. Ou du moins les plus beaux moments de ce que  DOIVENT être votre vie.
On ne désespère pas parce qu’on est seul mais parce que c’est-ce qu’on nous demande. Outrés de l’absence de pensées pour l’être aimé, vous ne nous laissez pas vraiment le choix ni la liberté.


Nous ne sommes que des moutons et nous suivons les prédécesseurs, ayant un aîné pour modèle perpétuel, pourquoi vivrait-on par nous-même, c’est bien trop dur  et nous savons tous que l’Homme est une grande feignasse. Mais lorsque l’amour nous procure plus de peine que de joie, quelle est la solution ? Que faut-il faire ? Mourir de chagrin en abandonnant l’être aimé ou bien subir le courroux de la déception et de la tristesse ? 

Jean de la fontaine dis dans une de ses fables, « Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des Hommes » . C’est malheureusement le résumé alarmant de notre existence tant chérie.
Au fond de chaque être humain se terre un masochiste refoulé. deux choix s’offrent à lui, se retenir et vivre à deux, ou se rebeller et vivre seul.

Vous aurez sans doute remarqué que dans les deux choix que la vie lui offre, l’Homme est perdant.





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